Petite histoire des Alphabets Arabe et Latin

Là ou les Alphabets Arabes et Latins ont un ancêtre commun…

Présentation…

Avant de commencez ce cours d’Arabe, une petite présentation avec l’histoire. Peut-être avez-vous déjà constaté comme le français a emprunté une part de son vocabulaire à l’Arabe ( « choya », « bezef », « ramdam », etc ). Peut-être connaissez-vous moins la relation qui existe entre les deux Alphabets Arabes et Latins. Il sont très différents, cela se voit, et pourtant ils ont un ancêtre commun qui les fait frères.

La langue et l’Alphabet Phénicien

Vous découvrirez dans le cours des pages qui suivent, que l’écriture Arabe note les consonnes sans noter les voyelles ( même s’il existe des semi-voyelles, au nombre de trois ). L’Alphabet associé à une telle écriture est qualifié d’Alphabet consonantique. Il y a 3000 ans environ, naquit l’écriture ; et le premier Alphabet à voir le jour, accompagnant l’aube de l’humanité moderne, était l’Alphabet Phénicien. Cet heureux événement survint en Extrême Orient ( aux environs du Liban et de la Syrie actuelle ), 12 siècles avant l’ère Chrétienne, ou encore 18 siècles avant l’ère Musulmane. Cet Alphabet était un Alphabet ne notant que les consonnes, comme le fait l’Arabe. Le Phénicien restât longtemps un mystère pour notre époque, et ne fût porté de nouveau à la lumière qu’au environ de 1750 ( ère Chrétienne ). Bien qu’étant consonantique, cet Alphabet n’est toute fois pas l’ancêtre direct de l’Arabe…

La langue et l’Alphabet Araméen

Comme nous étions encore avant l’ère Chrétienne, la langue supposée du Christ, qui était l’Araméen, n’existait pas encore. De région avoisinante, l’Araméen s’est créé avec le Phénicien. A cette époque, les gens étaient beaucoup moins cultivés que de nos jours, et peu savaient écrire. Le Phénicien, tous comme l’Araméen était donc d’abord des langues parlées avant d’être des langues écrites. Ne s’agissant pas seulement d’un système d’écriture, support d’une langue quelconque, on peut véritablement parlé ici de langue au sens le plus habituel. Par la suite, certaines langues parlées empruntèrent l’Alphabet d’une autre langue, mais le système d’écriture ne correspondait pas toujours à la langue. L’Araméen empruntât pour sa part au Phénicien autant la langue que l’Alphabet ; l’Araméen tenait tout autant de sa mère que de son père.

Pour découvrir comment les Alphabets ont dérivé de l’Alphabet Phénicien, je vous propose de voir cette image, qui vous fera voir comment s’est faite la dérivation des Alphabets à partir de l’Alphabet Phénicien .

L’Alphabet Grec

L’emprunt de systèmes d’écritures indépendamment de la langue, fût à l’origine de l’apparition de l’Alphabet Grec. Le Grec n’était pas du Phénicien, mais s’écrivait avec un Alphabet inspiré de l’Alphabet Phénicien. Les peuples du nord de la Méditerrané, allaient hériter de langues d’origines diverses, écrites avec un Alphabet d’origine Phénicienne, parfois adapté pour répondre aux exigences de prononciation propre à chacune des ces langues parlées. C’est la conséquence de l’abstraction des systèmes d’écriture : étant utilisés comme abstraits, les systèmes d’écriture pouvaient noter le texte d’une langue quelconque, par représentation phonétique ( ce qui est exactement la même chose que quand on écrit de l’Arabe en Alphabet latin, par exemple Salam ou Choukran ).

Au nord de la méditerrané, il n’y a plus de relation direct entre la langue et l’Alphabet, et le temps passant, le commun perdait la conscience de cette origine totalement différente de celle de sa langue parlée.

De ce coté, le nord de la méditerrané, on connais la suite : l’Alphabet Grec donnât l’Alphabet Latin, puis l’écriture moderne d’imprimerie, que l’on appel aussi parfois l’Alphabet Roman. La question des langues de ce coté ci, est une toute autre histoire ( par exemple avec l’invasion de la Gaule par les Francs )

La langue et l’Alphabet Arabe

Plus à l’Orient, le Machreq ( littéralement « là ou le soleil se lève » ) et sur les rives sud de la Méditerrané, l’emprunt au Phénicien se fera autant à l’Alphabet qu’à la langue. De là, par dérivations et altérations, allaient naître l’Arabe qui restera longtemps, et définitivement depuis nos jour, proche de sa langue ancêtre. Concrètement, il est admis de nos jours que l’Alphabet Arabe est issu de l’Alphabet Araméen, qui lui même nous vient de l’Alphabet Phénicien. L’écriture Arabe s’est parfois vu attribué à tord une origine Perse. Ceci n’est pas exact, bien qu’il existe plutôt une écriture Arabe typiquement Perse : la calligraphie de style Koufy. D’autres langues allaient, elles, diverger un peu plus du Phénicien, sans toutes fois renier leurs origines, et êtres des langues sœur de l’Arabe.

La langue Hébraïque

Parmi les langues qui ont emprunté à l’Araméen, tant par l’Alphabet que l’écriture, on compte également l’Hébreu. Les écritures de l’Hébreu et de l’Arabe sont visiblement bien différentes. Pourtant pour se saluer, on dit encore Salam en Arabe, et Shalum en Hébreu. Et quand elles se saluent courtoisement, ces deux langues se comprennent parfaitement bien. Bien sûre l’Hébreu n’est pas l’Arabe, mais il partage encore beaucoup de traits de vocabulaire en commun, jusque dans la structure même de ce vocabulaire ( le concept de racine « trilitère » par exemple ).

Des Consonnes et des Voyelles

Beaucoup de chemin parcouru… Si vous-vous souvenez bien, l’Alphabet Phénicien ne notait que les consonnes, et bien qu’en descendant, les langues Latines se satisfont mal d’une telle écriture, qui ne permet que mal de représenter leurs phonétiques, d’autant que les voyelles sont déterminantes dans les langues Latines. C’est par la nécessité d’adapter l’Alphabet à la langue parlée que note l’Alphabet, que sont apparue les voyelles au nord de la méditerrané. Plus précisément, ce sont des lettres qui étaient anciennement des consonnes, qui sont devenues des voyelles. Ainsi, la lettre « A » qui est une voyelle chez nous, provient de la lettre Aleph ( une lettre de l’Alphabet Phénicien ), après un retournement. Mais comme le son correspondant à cette lettre était imprononçable pour les peuples Latins, et que par ailleurs ils ont confondu ce son avec un autre qu’ils connaissaient, et qu’il n’y avait pas encore de lettre pour écrire ce son, c’est cette lettre Aleph qui c’est vu dévolu le rôle de le représenter. Le même phénomène se produisit avec d’autres lettres. Si vous êtes curieux, toujours au sujet de la lettre « A », vous remarquerez qu’elle ressemble à une tête de vache à l’envers. Et c’est bien de la qu’elle vient : d’une écriture de style hiéroglyphique qui représentait une tête de vache! Vous pourrez maintenant vous endormir ce soir avec des rêves de lointains ailleurs plein la tête…

L’écriture Phénicienne semble avoir elle-même un ancêtre apparenté aux écritures hiéroglyphiques. À ce sujet, un petit détour ( avant de peut-être revenir ici ) par là vous fera plonger dans une discussion passionnée : les Alphabet et leurs origines .

L’Arabe est l’Hébreu, ont eux préservé l’aspect purement consonantique de leurs Alphabets. Et l’Arabe, loin de se contenter de l’Alphabet, a même préserver la morphologie des mots ( plus que l’Hébreu ) ainsi que d’autres aspects, notamment grammaticaux. L’Arabe est de ces deux langues, celle qui est restée la plus proche de ses origines.