Introduction au nominatif indéterminé Arabe

Introduction à la déclinaison de l’indéterminé — الإعراب المنصوب

Présentation…

Cette page est un supplément approfondissant l’écriture du nom commun dans la phrase Arabe. En cela cette page fait suite à celle traitant de l’article en Arabe, mais n’y étant pas strictement associée, vous pourrez y revenir plutôt plus tard si telle est votre envie, et poursuivre avec la page suivante dès-maintenant.

Première incursion dans les déclinaisons Arabes

Nous allons faire ici notre première incursion dans le monde des déclinaisons de la langue Arabe. Si vous voulez parler d’un arbre de manière anonyme, sans parler des arbres en général, il vous faudra, en plus d’y ajouter l’article, décliner le mot au nominatif ( le cas sujet ), parce que sa fonction sera d’être un nom qui désigne une chose, comme un sujet. Cette déclinaison s’applique au mot avec ou sans article.

La déclinaison s’exprime en Arabe par une voyelle brève à la fin du nom ( le plus souvent ). Cette voyelle brève remplace celle qui était à la fin, s’il y en avait déjà une. Et si le mot se termine par une ta-marbutah, alors celle-ci ce prononcera comme un ta et non plus comme le son « ah » ( comme nous l’avons vu lors de notre étude des bases de la prononciation ).

Cette voyelle que l’on ajoute à la fin ( précisément ici pour le nominatif ), c’est soit la dammatan qui a le son « ou », soit la Dammatan qui se prononce « oun ». La dammatan, qui se dessine comme deux petites virgules côte-à-côte. La dammatan est une double damma. Mais nous n’irons pas jusqu’à ce niveau de détails pour l’instant ( pour le moment nous n’utiliserons que la dammatan ). Retenez que l’on exprime la déclinaison avec une voyelle brève. Nous palerons donc ici de voyelle de déclinaison ou de voyelle brève, indistinctement, pour parler de la même chose.

Concrètement pour écrire « une lune », on écrira قَمَرٌ qamaroun ). Pour bien comparer la différence de l’écriture avec les voyelles de déclinaison, le mot lune s’écrit قَمَر et une lune s’écrit قَمَرٌ. On le prononce qamaroun, alors que « lune » tout seul, se prononce qamar. De même, un soleil s’écrira شمسٌ et se prononcera shamsoun. Et comme cela est rappelé précédemment, si l’on prend l’exemple de « arbre » : arbre s’écrivant شَجَرة, et comme il se termine par une ta-marbutah, et qu’on lui fait porter un son, celle-ci se prononce alors comme « t », et شَجَرةٌ se prononce donc shadjratoun ( « un arbre » )note 1 ].

Pour être encore plus exact maintenant, la voyelle de déclinaison ne se prononce qu’à la liaison, et jamais en fin de phrase. Donc si قَمَرٌ est suivit d’une suite ( la suite de la phrase ), et qu’il y a une liaison, on prononce le « oun ». Mais si قَمَرٌ est écrit tout seul, on ne prononce pas le « oun », même s’il est écrit. Si vous ne voyez pas écrite cette voyelle de déclinaison dans certains livres, cela est donc tous à fait normal. Elle existe à l’écriture, mais peut être muette dans certains cas, et comme elle est parfois muette, elle n’est parfois pas écrite. C’est surtout le cas avec l’écriture de l’Arabe en phonétique ( c’est logique que dans ce cas on n’écrive pas ce qui ne se prononce pas ), et c’est pour cela que c’est utile de le savoir et je vous le fait noter.

Ce « ou » qu’on ajoute à la fin s’écrit parfois « u » en phonétique, le « u » de la phonétique arabe se prononçant comme un « ou » bref. Pour simplifier, il est possible parfois de ne pas écrire toute les voyelles brèves d’un mot, et d’écrire seulement celles auxquelles on s’intéresse ( comme souvent dans le cadre d’un cours d’Arabe ). Par exemple, au lieu d’écrire قَمَرٌ on pourra employé l’écriture simplifiée قمرٌ, parce qu’ici nous parlions surtout de la Damma, le « oun », et ce que nous voulons souligner.

A l’instar de la Chedda parfois produite par l’article, la voyelle de déclinaison est obligatoire en Arabe littéraire, tandis que l’usage fréquent l’omet souvent par simplification. Ce phénomène d’omission dans l’usage courant, est entre-autre lié aux remarques faites sur sa prononciation ( parfois muette ).

Notes…

[Note 1] - Si vous êtes curieux(ses) de savoir pourquoi la ta-marbutah se prononce tantôt « ah » et tantôt « t », l’explication en est que la ta-marbutah n’est en fait rien d’autre qu’une lettre ta repliée sur une elle même. A vrai-dire, la ta-marbutah est également en rapport avec le lettre , ce qui explique qu’elle se prononce comme « ah », c’est-à-dire comme un « a » légèrement expiré, ou encore comme un son « a » suivit de la lettre hha légèrement prononcée. A ce sujet, vous pourrez lire la page consacrée à l’alphabet.